Nadine Ltaif
Née au Liban en 1961, Nadine Ltaif a passé les treize premières années de sa vie dans son pays natal avant d’immigrer au Québec avec sa famille et de s’établir à Montréal en 1980. Dès son premier recueil de poèmes, Les métamorphoses d’Ishtar, paru en 1987, elle a été remarquée par sa manière de traiter l’expérience de la migration et de l’exil en puisant dans les mythologies de sa région d’origine, le Moyen-Orient, tout en se mesurant aux réalités de son pays et de sa ville d’accueil. Inspirée aussi bien par la poésie japonaise que par le grand poète libanais Adonis, l’œuvre de Nadine Ltaif est aussi ancrée dans le féminisme. Son recueil Entre les fleuves a été finaliste au prix Nelligan, le plus important prix de jeune poésie au Québec. Traduite dans quelques langues et elle-même traductrice, elle a fait des études de lettres à l’Université de Montréal et elle collabore à une compagnie de production cinématographique.
Son site internet : http://www.vif.com/users/ishtar/
Plusieurs :
El Desdichado, de Gérad de Nerval (Les Chimères)
Pour faire le portrait d’un oiseau de Jacques Prévert (Paroles)
J’ai commencé à quatorze ans lors d’un voyage à Rhodes en Grèce. Je vivais encore au Liban.
En 1987, j’ai publié mon premier livre de poèmes (Les Métamorphoses d’Ishtar, aux éditions Guernica), première édition.
Comme un écrivain, un cinéaste, un artiste, le poète pense tout le temps à sa prochaine création. Même s’il est occupé à faire autre chose : enseigner, collaborer à des films, diriger des revues, organiser des lectures...
Les Métamorphoses d’Ishtar est un long poème qui raconte la guerre du Liban, l’exil, et la venue à Montréal, sous forme d’une fable : c’est une oie qui raconte son voyage. Au départ il s’agissait d’un mémoire de maîtrise en création littéraire à l’Universié de Montréal sous la direction de Monique Bosco. Il portait le titre L’odyssée du Phénix. Il puisait aux sources des tragédies grecques et des Mille et une nuits. Du français et de la langue arabe. Une réflexion sur la traduction et la création accompagnait le mémoire.
Le lac d’Alphonse de Lamartine