Sarah Brideau
Sarah Marylou Brideau est née dans la Péninsule acadienne (N.-B.) l’année où Billy Jean trônait au sommet des décomptes musicaux. En 2001, elle publie ses premiers textes dans la revue Éloizes (no 30), puis deux recueils de poésie aux Éditions Perce-Neige : Romanichelle (2002) et Rues étrangères (2005). En 2013, elle termine une maîtrise en langue et littérature françaises (Gérald Leblanc et le micro-cosmopolitisme) à l’Université McGill. Son troisième recueil de poésie, Cœurs nomades, paraît la même année aux éditions Prise de parole (Sudbury). Sarah habite la campagne au bas de la grande rivière Petitcodiac, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick.
Pas beaucoup, mais un peu. Là où tout a changé pour moi, c’est lorsque j’ai découvert la poésie acadienne : une poésie écrite dans une langue qui me ressemblait. Je me souviens particulièrement d’avoir découvert Dyane Léger et son recueil Le dragon de la dernière heure. C’est un recueil qui m’a beaucoup marquée.
J’ai écrit mon premier poème lorsque j’avais 13 ans, mais ce n’est qu’à 15 ans que j’ai réellement commencé à écrire... lorsque j’ai découvert la nouvelle génération de poètes acadiens. Ce fut alors pour moi un véritable déferlement. J’ai écrit la plupart des poèmes de mon premier recueil en moins d’un an. J’ai commencé à me concevoir comme poète au moment où on m’a dit que j’allais être publiée.
Je crois que le travail des poètes vise à ouvrir l’esprit des gens à la magie des mots et du monde qui nous entoure.
Le poème "Mon cœur a pris la forme de la Petitcodiac" m'a été inspiré par la rivière Petitcodiac qui traverse la ville de Moncton et qui se déverse dans la baie de Fundy. C'est une rivière que j'aimais beaucoup lorsque j'étais enfant parce que je croyais qu'elle était en chocolat. Quand je venais à Moncton, je demandais toujours à mes parents si on allait la voir. Il y a plein de choses qui rendent cette rivière extraordinaire, dont son mascaret. En déménageant à Moncton à mon adolescence, cette rivière fait désormais partie de mon quotidien et je l'adopte comme cette ville m'a adoptée.
« Éloge du chiac » de Gérald Leblanc