Mention de source
Crédit photo : Clovis-Alexandre Desvarieux

Biographie

Écrivaine, peintre et chercheure, Stéphane Martelly est née à Port-au-Prince, Haïti. Par une approche profondément transdisciplinaire qui fait se confronter théorie, réflexion critique et création, elle poursuit une démarche réflexive sur la littérature haïtienne contemporaine, sur la création, sur les marginalités littéraires ainsi que sur les limites de l’interprétation.

Ses derniers livres s’intitulent Inventaires (poésie, Éditions Triptyque, 2016) ; L’enfant gazelle (fable, Remue-Ménage, 2018) et Les Jeux du dissemblable. Folie, marge et féminin en littérature haïtienne contemporaine (essai en recherche-création, Éditions Nota Bene, 2016). 

Depuis août 2019, Stéphane Martelly est professeure adjointe au Département des Arts, Langues et Littératures de l’Université Sherbrooke.

Entrevue

Lisiez-vous de la poésie quand vous étiez à l'école ? Y a-t-il un poème en particulier dont vous vous souvenez ?

Oui, énormément. Je me rappelle de nombreux poèmes, car à l’époque, dans l’école où j’allais, nous récitions des poèmes. Les fables de La Fontaine, les poèmes de la période romantique ou indigéniste haïtienne comme Laleau, Roumer, Ida Faubert, Marie-Thérèse Colimon, etc. Nous récitions aussi de longs monologues tirés d’œuvres classiques comme Racine, Corneille, Molière ou romantiques Lamartine, Hugo, bien sûr.

La récitation ou la déclamation de poèmes à haute voix et en public fait encore beaucoup partie du paysage littéraire en Haïti. C’est une habitude que les Haïtien·nes en exil ont apporté avec eux en immigrant au Québec et ailleurs. Je sais que ceci a beaucoup influencé les présentations publiques de poètes au Québec avec l’influence de poètes haïtiens importants comme Anthony Phelps, Serge Legagneur, Davertige, etc.

Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Et quand avez-vous commencé à vous considérer poète ?

J’ai écrit mon premier poème à 8 ans. Il est perdu, bien sûr.

Je me suis considérée poète avec ma première publication à 17 ans.

Comment voyez-vous le « travail » des poètes ?

Nous réinventons la vie en réinventant la langue. Nous créons des espaces de liberté avec les mots comme seule arme.

Si vous avez un poème dans notre anthologie, qu’est-ce qui vous a inspiré lors de son écriture ?

Ce poème fait partie d’un recueil qui repose sur la réinvention de la liste comme forme de poésie. Il y a un jeu sur le titre de recueil « Inventaires ». Comme le révèle la quatrième de couverture, je fais l’inventaire d’un monde qui se dérobe sous mes doigts : objets épars et incomplets, restes d’émotions, bouts de récits entendus ou inventés, bribes de conversations.

La poésie de l’inventaire est celle de la liste et du défaut, de l’ascèse et de la fabrication. L’écriture qui persiste se fait alors décompte (inventaire), possibilité (invention) et argument (inventio).

Si vous deviez choisir un poème à mémoriser dans notre anthologie, lequel serait-ce ?

Les poèmes

Publications

Titre
Inventaires
Maison d'édition
Triptyque
Date
2016
Type de publication
Recueil
Titre(s) du ou des poème(s)
Mourir est beau
Titre
Boustro
Maison d'édition
Pascal Leclercq
Sous la direction de
Pascal Leclercq
Date
2017
Type de publication
Anthologie
Titre(s) du ou des poème(s)
Le livre de l’écorce. Diptyque
Titre
Estuaire
Maison d'édition
Michaël Trahan
Date
2019
Type de publication
Périodique/revue
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