Mention de source
Eva Blue

Biographie

Née à Québec, Andrée Levesque Sioui est une artiste wendat multidisciplinaire. Chanteuse, narratrice, poète et flécheuse, elle enseigne aussi la langue wendat auprès des jeunes de sa communauté huronne-wendat à Wendake. Elle a publié dans les collectifs La Traversée de l’UQAM (2019, 2022), Nous sommes poésie (2022, XYZ) et Chambres Fortes,à paraître en novembre 2023 chez Hamac. En mars 2021, elle publie Chant(s) aux Éditions Hannenorak, qui est finaliste aux Indigenous Voices Awards, et Un livre une ville. Elle est l’interprète principale de trois albums, dont Yahndawa’ (2011), et performe lors d’événements d’art comme Yä’ATA, RIAPA (2018-22). La valorisation et la transmission culturelle par l’art et la langue sont au coeur de ses engagements. 

Entrevue

Lisiez-vous de la poésie quand vous étiez à l'école ? Y a-t-il un poème en particulier dont vous vous souvenez ?

Plus jeune, j'aimais lire la poésie dont la forme me rappelait des chansons.

Plus tard, en étudiant en lettres anglaises, j'ai découvert William Wordsworth et les textes « My heart leaps up » et « Daffodils » m'avaient particulièrement touchée pour leur vérité. 

 

Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Et quand avez-vous commencé à vous considérer poète ?

J'ai commencé à écrire de la poésie vers l'âge de 10 ans et je n'ai cessé depuis.

En 5e année, j'ai écrit un poème en hommage au printemps qui m'avait valu le titre de poète ;-) 

À un camp scout, j'ai écrit un long poème sur les Premières Nations, ce qui m'avait valu la médaille de l'artiste, mais je dois aussi dire que mes retards matinaux au lever du drapeau m'avaient aussi valu la médaille de la lenteur... et les médailles étaient des couvercles de boîtes de conserves peints! 

Chez les Premières Nations, il est coutume que ce soit les gens de notre communauté ou de notre entourage qui reconnaissent notre talent et nous nomment poète ou chanteuse, etc. 

Quand c'est venu d'eux, alors j'ai pu dire qu'ils voyaient ça chez moi. 

Comment voyez-vous le « travail » des poètes ?

Le travail des poètes en est un d'attention, de très grande attention.

Iels doivent cultiver la douceur du regard, attraper ce qui dépasse, ce qui tombe, ce qui s'échappe par les fissures, ce que j'appelle les Éclats.

Il faut entrer dans le vif du temps, dans le pif du vent, dans l'if du lent pour attraper, saisir l'instant avant de formuler et reformuler jusqu'au coeur du sens. 

C'est une acrobatie de l'esprit, amoureux des mots fils de fer.

Si vous avez un poème dans notre anthologie, qu’est-ce qui vous a inspiré lors de son écriture ?

Mes ancêtres et leur humanité.

Si vous deviez choisir un poème à mémoriser dans notre anthologie, lequel serait-ce ?

« Aujourd'hui le printemps » de Joséphine Bacon

Publications

Titre(s) du ou des poème(s)
Hatiyondahskehen'
Titre
Chant(s)
Maison d'édition
Hannenorak
Date
2021
Type de publication
Recueil
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